Traitements alternatifs en dermatologie : enquête dans un service hospitalo-universitaire

03 medical and health sciences 0302 clinical medicine
DOI: 10.1016/j.annder.2017.09.563 Publication Date: 2017-11-25T19:30:42Z
ABSTRACT
Introduction Le recours a des traitements alternatifs (TA) a la medecine allopathique semble une pratique courante pour nos patients atteints de dermatoses chroniques qui preferent avoir recours a des medecines vecues comme plus « naturelles » ou plus douces que les traitements conventionnels. Ces pratiques restent mal evaluees car elles sont rarement signalees par les patients. Or, certains de ces TA peuvent induire des effets secondaires specifiques ou des interactions avec les traitements conventionnels. L’objectif de ce travail etait de recenser ces recours aux TA dans un service de dermatologie. Materiel et methodes Enquete epidemiologique prospective monocentrique. Tous les patients > 15 ans admis en hospitalisation de jour ou conventionnelle de janvier a avril 2017, quel que soit le motif de leur prise en charge, devaient remplir un questionnaire anonyme leur demandant s’ils avaient recours aux TA (medecines alternatives, therapies de gestion de l’esprit, therapies en relation avec le corps), la frequence de ces recours et s’ils etaient justifies par la pathologie cutanee pour laquelle ils etaient pris en charge. Resultats Deux cent quatre questionnaires etaient completes (hommes 57 %, âge moyen 62 ans [extremes 16–93 ans, taux de reponse : 34 %]) par des patients suivis pour un melanome dans 59,4 % des cas et pour un psoriasis dans 15 % des cas. Cinquante-cinq pour cent de ces patients declaraient avoir recours a au moins une TA et parmi eux 36 % declaraient une utilisation en lien directement avec leur pathologie cutanee. Les therapies non conventionnelles les plus utilisees etaient la phytotherapie en tisane, gelules ou ampoules (26 %), la prise de vitamines (15 %), l’aromatherapie (13 %), l’homeopathie (14 %) et les massages (13 %). 40 % de tous les patients interroges (dont 40 % suivis pour un melanome et 34 % suivis pour un psoriasis) declaraient consommer une TA per os. Au moins de maniere occasionnelle, mais 41 % d’entre eux etaient incapables de preciser clairement le nom des TA auxquels ils avaient recours per os. Les patients souhaitaient que ces TA soient prises en compte et integrees dans leur parcours de soins. Discussion Nous n’avons pas cherche les interactions medicamenteuses potentielles des TA prises per os. Cependant, il existe un frequent recours aux TA pour nos patients de dermatologie, y compris pour des pathologies non cancereuses. La frequence du recours aux TA dans notre travail est identique a celles publiees pour les patients suivis pour un cancer cutane. Conclusion L’utilisation de TA concerne un grand nombre des patients suivis en dermatologie. Il convient de rajouter cet element a notre interrogatoire afin de ne pas meconnaitre un risque de toxicite ou d’interaction avec les traitements conventionnels et d’ameliorer la relation medecin–malade.
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